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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 13:51

Ayez pitié, ayez pitié de moi,
A tout le moins, s'il vous plaît, mes amis !
En fosse gis, non pas sous houx ne mai,
En examen auquel je suis bien mis
Par Justice, comme Dieu l'a permis.
Républicains, jeunes gens et nouveaux,
Danseurs, sauteurs, faisant les pieds de veaux,
Vifs comme dards, aimant, comme aiguillon,
Euros tintant clair comme or nouveau,
Le laisserez là, le pauvre Fillon ?

Faux assistants à plaisance, sans loi,
Galants riant, plaisants en faits et dits,
Coureux allant francs de faux or, d'aloi,
Gens d'esperit, un petit étourdis,
Trop demourez, car il meurt entandis.
Faiseurs de lois, de décrets et cadeaux,
Quand mort sera, vous lui ferez chaudeaux !
En geôle n'entre éclair ne tourbillon :
De murs épais on lui fera bandeaux.
Le laisserez là, le pauvre Fillon ?

Venez le voir en ce piteux arroi,
Nobles hommes, francs de quart et de dix,
Qui ne tenez d'empereur ne de roi,
Mais seulement des électeurs, pardi ;
Jeûner lui faut dimanches et mardis,
Les dents avait plus longues que râteaux ;
Après pain sec, non pas après gâteaux,
En ses boyaux verse eau à gros bouillon ;
Bas en terre, table n'a ne tréteaux.
Le laisserez là, le pauvre Fillon ?

Princes nommés, anciens, jouvenceaux,
Implorez grâces et hollandais sceaux,
Et me montez en quelque corbillon.
Ainsi le font, l'un à l'autre, pourceaux,
Car, où l'un brait, ils fuient à monceaux.
Le laisserez là, le pauvre Fillon ?

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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 13:46

Faitouts et poêlons qui après nous cuisez

assiette au beurre et pintadeaux farcis,

si pitié de nous casseroles avez,

bientôt les électeurs vous en diront merci.

Vous nous voyez ci attachées, cinq, six,

aux basques de Fillon qui s'est par trop nourri :

il fut, par le pognon, dévoré et pourri

et nous, la batterie, on a voulu nous coudre

à ses costards. Personne ne s'en rie,

ne priez l'électeur de le vouloir absoudre.

La pluie nous a buées et lavées

Canard, corbeaux de nous se sont gavés,

plus becquetées d'oiseaux que dés à coudre,

et retiré couvercles, et autres artifices.

Ne tapez notre cul, déjà de suie noirci,

ce cuivre fut oxydé par Justice.

 

Fillon nous traînera de tribune en prétoire,

le plus drôle serait, de toute cette histoire,

que son immunité bientôt le vienne absoudre

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 18:49

Il portait à l’œillet de son veston un bouton d'or.

Comme d'autres une étoile jaune. C'est d'ailleurs cela qui avait failli le faire prendre.

On lui avait reproché de faire de l'humour, comme le Roi de Suède.

En fait d'humour, ses ennemis étaient bien dépassés, qui n'associaient pas l'esprit de résistance avec l'ancien français. Et pourtant quel beau motif et quel beau moyen de refuser le nazi, le boche, le gothique, que ce placard discret de la devise de Jeanne d'Arc : « boutons l'Anglois hors de France. »

Si ce n'est que les Anglais étaient nos alliés et que c'étaient les Teutons qu'il s'agissait de fiche dehors.

On n'en était qu'aux coups de main, aux sabotages, aux tracts et graffitis. Mais pour quelques initiés seulement, le bouton d'or discret voulait dire « Boutons dehors ».

« Il est saisonnier » direz-vous. Aussi, le restant de l'année était-il remplacé par un bouton doré surnuméraire. Quand on lui en demandait la fonction, la raison, il répondait, évasif : « c'est un bouton d'or ».

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 18:27
Le Général Boulanger avait nourri ses ambitions à tel point qu’elles étaient devenues obèses : « Ça ne mange pas de pain ! » Pour les satisfaire, il exigeait un changement de régime à son profit. En Allemagne, pour le guérir, à la Diète on l’aurait mis. Cela se passait en France : il garda la Chambre, sinon le lit. Poursuivi, il s'enfuit. Sur la tombe de son amie il s'est occis.
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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 14:26

Je suis un in-quarto de poche. Lis-moi. Lie-toi à moi. Je suis ta chose.

Relis-moi en secret : on s'attache à ma prose.

Relie-moi en chagrin, ou bien en maroquin.

J'ai pour toi un signet, c'est mon clin d’œil. Ouvre-moi. Ouvre-toi à moi.

De mes cent mille signes je t'investirai. Je ne manque pas de caractères.

Dès qu'entré dans tes yeux, dans ton cœur, dans tes nerfs,

je dévoilerai mes mystères.

Un peu changée tu me refermeras, tu m'oublieras peut-être.

Prête-moi si tu veux à un autre lecteur : ils peuvent avoir la dent dure,

mais les rats, quant à eux, méprisent la lecture.

Abrite-moi de l'humide : tous cryptogames me sont vénéneux.

Sur tranche je suis doré, mes nerfs n'ont pas craqué. Je ne suis pas si vieux.

On m'a montré du doigt, mis à l'index, dévoré, coupé, autodafé.

Ne me fais pas de cornes, s'il te plait.

Je ne ressemble à aucun autre et pour moi tu seras une lectrice unique.

Je suis livre. Fais de moi, je t'en prie, ton livre de chevet.

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 19:12

Roman historique d'aventures intéressant mais bâclé.

Deux considérations de détail pour le démontrer: la structure d'un tel récit se doit d'être cohérente, de ne pas introduire de digression inutile. Il doit se conclure par la victoire des bons et le châtiment des méchants, ou tout au moins faire un sort à chacun des personnages intéressants. Or ce n'est pas le cas. Zermah, l'esclave métisse au grand cœur, enlevée en même temps que la petite Dy, dont elle est la nounou, surprend, pendant sa captivité, une curieuse scène durant laquelle le vilain Texar (son ravisseur) se fait tatouer par l'indien Squambo (son homme de main) un dessin Séminole dans le but d'alléguer comme alibi pour l'enlèvement sa propre captivité supposée chez ces indiens. La digression qui raconte la capture de quelques blancs par ces derniers n'aurait aucun autre intérêt dramatique. Or, une fois déféré devant le tribunal, Texar, spécialiste de l'alibi, invoque sa détention... par les soldats fédéraux! Son assertion est étayée par des registres évidemment falsifiés (mais on ne sait par qui ni comment). Exit l’alibi séminole, que la survenue possible de Zermah, aurait pu ruiner de manière spectaculaire, et un peu attendue.... On dirait que les deux parties ont été rédigées, non par Verne en personne, mais par deux « nègres » différents, et même pas recollées par le Maître !

Enfin, l'épilogue tourne court: les héros recherchent le méchant Texar après son évasion, et surtout les deux innocentes créatures qu'il tient captives. Or tout ce qu'ils trouveront, c'est un noir mourant d'une blessure infligée par l'abominable bandit. Ils recueilleront de sa bouche une information vague sur la région où le ravisseur impuni a emmené ses victimes. Et c’est tout. Fini !

 

On reste donc, à la fin, sur sa faim.

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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 17:35

Il ne faut pas faire comme tous ceux qui ne veulent pas faire comme tout le monde. Car il y a un conformisme de l'anticonformisme. Voire plusieurs. Autant que de communautés, de modes, de cliques, de groupes, de groupuscules. La société ne nous dit pas seulement comment il faut faire, mais aussi comment on peut faire autrement. Pas seulement comment elle veut être approuvée, mais aussi comment elle veut être refusée. Par exemple en devenant fou, délinquant, marginal. Car elle récupère tout.

 

La société moderne n'est pas celle de la dictature, mais celle de l'aliénation consentie. C'est un hypermarché des comportements. Tu choisis ta "culture", ta musique, ta morale, comme tu remplis ton caddie de conserves et plats tout prêts. Mais c'est toujours de la consommation, et n'a rien à voir avec ce que peut être notre propre cuisine.

 

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 23:00

Alighieri Dante

Rue de Paradis

75010 ad Paris

Au-delà

 

à

 

Publius Vergilius Maro

Les Limbes

9333333 Vestibule-Denfert

En-deçà

 

 

 

Cher Virgile, mon Maître et ami,

 

 

 

Il y a bien longtemps que je ne t'ai pas écrit, et je t'en demande bien pardon.

 

Tu as peut-être su qu'en tant qu'élu j'avais élu domicile rue de Paradis. C'est grâce à toi que j'ai pu entreprendre le voyage qui m'a fait découvrir ce coin charmant. Je suis désolé que tu n'aies pu m'accompagner jusqu'au bout, et que ton rôle de cicerone ait dû se limiter à la partie la plus dure de l'excursion. C'était vraiment l'Enfer. Mais "ainsi le voulait-On là où l'On peut ce que l'On veut", (et dire que "on" c'est étymologiquement l'Homme, alors qu'ici - et surtout là-bas chez toi - c'est Celui que l'on ne peut nommer!).

Ce n'était pas une raison pour me planter dans ce Jardin Premier qu'est le véritable paradis terrestre où nous nous trouvions, comme si j'étais Robert le Pieu (sic). Je me suis senti comme un piquet de tomate (un fruit qu'on importera, dit-on, d'un Nouveau Monde. Faut-il croire ces vaticinations?)

 

Enfin. Je t'ai raconté, je pense, comment je m'étais pris un râteau de Béa, et que c'était pour la revoir que j'avais entrepris le grand trip. C'est elle qui a pris le relais quand je ne t'ai plus vu, et qui m'a guidé vers notre nouvelle résidence. C'est le vrai Paradis. Je n'ai pas regretté d'avoir fait le poireau pendant toutes ces années. Je suis au Septième Ciel. Et nous ne regrettons pas d'être Venus.

 

Je t'écris à ton ancienne adresse, supposant que tu es toujours dans les Limbes. Bien sûr tu n'as pas pu avoir ta mutation? Tu n'as pas eu de chance. Tout ça parce que tu es né trop tôt. Ce n'est pas juste. Aïe! Qu'est-ce que j'ai dit?! Elle m'a carrément tapé sur les doigts! Elle dit qu'on peut avoir des ennuis. Excuse le pâté.

 

Amitiés, ton

 

Dante.

 

 

P.S. Excuse les métaphores potagères, j'ai pensé que, comme auteur bucolique, tu comprendrais.

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 21:33

21/01/2013. France-Culture: "Les soi-disants morts..."

 

30/01/2013. France-Info. à propos du meurtre d'une joggueuse : "Une agression sexuelle qui aurait mal tourné".

 

Un lundi 13h 45 FM 88.8 Mghz.. Interview d'une dame dans la salle d'attente d'un vétérinaire: "Si je suis ici, c'est que mon chien, l'autre jour, a mordu un aboyeur de boîte de nuit."

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 21:28

Les durs durent

Les doux douillent.

 

Le prêtre administre le malade

Le médecin le dépêche.

 

Le néant c'est l'abîme, le trou sans les bords.

 

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